Me revoilà, je rentre tout juste de superbes vacances passées dans les îles Grecques. J’ai été vraiment émerveillée, et ne saurais que trop vous recommander cette destination, qui offre de nombreux avantages : soleil omniprésent avec juste ce qu’il faut de vent pour ne pas souffrir de la chaleur, mer chaude et turquoise bordée de plages au sable noir ou doré, richesses du passé, petits villages pittoresques blancs et bleus, le tout baigné par une lumière splendide…
Si ça peut donner des idées à certains, ou achever d’en convaincre d’autres, je vais vous parler de notre parcours ! 🙂
Tout d’abord et pour commencer, je tiens à préciser que, comme dit plus tôt, non, nous n’avons pas du tout souffert de la chaleur ! Nous avions beaucoup entendu que nous allions nous évaporer en août, eh bien il a fait chaud juste comme il faut, tous les jours, et cela avec un petit vent bien agréable qui apportait de l’air.
Nous sommes partis 15 jours, et avons découvert 5 îles, avec en bonus une escale d’une petite journée à Rhodes.
Nous avons atterri à Athènes, pris le bateau au port du Pirée puis visité Kos, Santorin (avec l’escale à Rhodes entre les deux), Syros, Mykonos, et Tinos.
Il y a beaucoup d’îles et il a fallu se décider : notre choix s’est porté sur Kos, car nous connaissons un natif de cette île qui nous en a dit que du bien, sur Rhodes un peu au hasard de la traversée, sur Santorin parce que c’est surement l’archétype des îles grecques, sur Mykonos par curiosité, et sur Syros et Tinos pour découvrir des îles moins prisées par les touristes et faire un peu de randonnée.
- Kos (ou Cos)
Après 12 h de bateau, nous avons débarqué à Kos sous un grand soleil, et avons commencé notre périple par la découverte de la capitale du même nom, jolie ville entourée de remparts. Puis nous avons pris le bus pour découvrir d’autres coins de l’île, notamment le Sud et la plage paradisiaque de Kéfalos. Nous y sommes restés 2 jours, au lieu des 3 initialement prévus, et il nous aurait bien fallu ce temps pour découvrir plus largement cette île !
Kos – Excavations du port
Kos – Eglise de Zia
Arbre d’Hippocrate
Nous avons découvert des sites archéologiques, de très jolies plages, un coin avec de l’eau chaude sulfureuse où l’on peut se baigner, de chouettes villages pittoresques… Le centre ville et les remparts sont tout en vieilles pierres, c’est magnifique, et la curiosité locale est l’arbre d’Hippocrate. Ce platane est le plus vieil arbre d’Europe, et Hippocrate, le père de la médecine, aimait se reposer sous ses branches. Le tronc est immense !
Kos est située à 4 km des côtes turques et de la ville de Bodrum, on peut facilement y accéder en bateau, pour se faire une journée de promenade dans les souks. Malheureusement, l’horaire de notre ferry a été avancé, ce qui nous a privé de cette escapade, et c’est bien la petite déception du voyage !
- Rhodes
Le temps « perdu » à Kos à cause du décalage du bateau a été finalement passé à Rhodes, et ce fut une belle suprise ! Entre deux ferries, nous avons donc arpenté la capitale (nommée Rhodes également), avec ses fortifications et sa vieille ville. L’hyper centre est très touristique, il déborde de magasins de souvenirs, de tavernes et de bijouteries, mais est plaisant à visiter de par son architecture unique. On y découvre des églises et une très belle mosquée, un palais… En s’éloignant un peu, on peut se perdre dans de toutes petites rues blanches, embaumant le jasmin et décorées par des bougainvilliers magnifiques, au détour desquelles on croise des chats par dizaines… Nous avons adoré !
Rhodes
- Santorin
Sans conteste le clou de notre voyage ! Santorin, île volcanique est assez particulière : elle est en forme de caldeira, une sorte de demi cercle, avec au large une île faite de lave, Nea Kameni. Elle est très typique, avec ses villages bleus et blancs perchés sur les falaises. On y monte avec des ânes, un téléphérique pour Fira, ou… à pieds ! Les levers et couchers de soleil y sont magnifiques, je n’en avait jamais vus d’aussi beaux… Les paysages pourraient tous figurer des cartes postales.
Nous y sommes restés 4 jours.
Nous avons visité la capitale, Fira, que l’on voit en arrivant en bateau, on dirait que la falaise est recouverte de neige… On a une vue magnifique sur la mer, on peut se promener dans de jolies ruelles bleues et blanches et arpenter le centre avec les tavernes, magasins, et boutiques d’art. Une descente de 700 marches permet d’accéder au vieux port, départ d’excursions en bateau. Nous avons pris une excursion d’une journée depuis ce point et ne l’avons pas regretté ! A la clé : marche sur l’île volcanique de Nea Kameni, baignade dans des eaux sulfureuses, et découverte de l’île de Thirassia (magnifique !). Pour remonter, nous avons pris le téléphérique :-).
Nous y avons également fait la plus belle randonnée de notre vie, qui relie Fira à Oia, l’autre village typique de l’île. En partant à 6h du matin, nous avons longé la mer sur la falaise pendant 3h30, avec en prime un lever de soleil éblouissant sur la mer et les petites maisons blanches… Un de mes plus beaux souvenirs.
Oia est splendide, avec ses coupoles bleues azur, sur fond de mer bleue aussi, et ses petites maisons colorées… Le + : après une descente raide de quelques centaines de marches, on arrive à un petit port situé en contrebas, Amoudi, avec des tavernes de poissons excellentes où l’on mange des calamars frits les pieds dans l’eau ou presque, et à 5 minutes à pieds, un spot de snorkelling plus que génial…
Enfin, nous avons découvert les plages de Périssa et Kamari, à l’Est de l’île, qui valent le coup d’œil et la trempette !
Vue sur la caldeira, Fira
Ile de Thirassia
Oia
Coucher de soleil à Oia
Port d’Amoudi, Santorin
Petite église quelque part entre Fira et Oia
Plage de Périssa, Santorin
Après ces quatre jours paradisiaques, nous avons embarqué en direction de l’île de Syros, sur laquelle nous sommes restés 1 jour et demi. Le temps de visiter la capitale, Ermoupolis, qui est aussi la capitale des Cyclades. C’est une ville magnifique, toute en vieilles pierres également, qui borde la mer. Sa particularité est qu’elle constitue un escalier géant : construite à flanc de colline, c’est un dédale de ruelles en pente, très fleuries, et pleines de chats ! Nous avons eu un coup de cœur pour cette ville pleine de charme, beaucoup moins touristique que les autres ! Ici, les menus et les prix sont affichés en grec, et beaucoup moins de gens parlent anglais. Il y a une plate-forme dédiée à la baignade, à 5 minutes à pieds du centre-ville, bordée de cabanes de pêcheurs toutes bleues et où ces derniers pêchent tranquillement des petits poissons avant de les jeter aux chats… L’eau y est très claire, et pleine de poissons, nous avons adoré !
Ermoupolis, Syros
Ermoupolis, Syros
Ermoupolis, Syros
Chats à Ermoupolis, Syros
Nous nous sommes ensuite rendus, le temps d’une journée, sur l’île de Mykonos. Cette île est une des plus connues des Cyclades avec Santorin, et traîne une réputation sulfureuse. La nuit, nombre de boîtes de nuits sont ouvertes, souvent « gay-friendly », c’est le coin des fêtards grecs et européens ! Elle est également réputée pour être chère, tant au niveau des hôtels que des bars / restaurants. Pour ces raisons, nous hésitions à nous y rendre, étant plutôt du genre à se lever avec le soleil pour une randonnée que de se coucher à cette heure là ! Eh bien nous n’avons vraiment pas regretté !
En journée, la capitale, Chora, est magnifique ! C’est aussi une petite ville toute blanche et bleue, avec de jolies ruelles fleuries aux odeurs de jasmin, il est très agréable de s’écarter de l’hyper-centre et de traverser les habitations ! On y trouve des toutes petites bijouteries et magasins d’art, des églises… Il y reste également des moulins (l’île moulait le blé de toute la Grèce il y a quelques siècles), et un quartier très chouette, la « Petite Venise », où les maisons sont construites dans la mer.
Un peu plus loin, il y a de belles plages que l’on peut relier à pieds ou en bus. Un escale sur cette île est donc vivement recommandée, et si l’on peut prendre un hébergement sur les îles voisines, c’est mieux pour le porte-monnaie :-).
Chora, Mikonos
Moulins, Mykonos
C’est la tête pleine de beaux souvenirs que nous avons entamé, le soir, une petite traversée (1/2h) jusqu’à l’île de Tinos, située juste en face. Nous y sommes restés 3 jours.
Cette île est définitivement la plus sauvage de toutes celles que nous avons visitées, et surtout la plus venteuse ! Elle est très exposée au « meltem », le mistral local, ce qui rafraîchit assez la température (et pourtant nous n’avions pas chaud pour autant, je n’ose pas imaginer la température sans le vent). Ce vent fait le charme de l’île, mais c’est assez spécial, car il est assez violent, et constant ! La nuit, les gouttières sifflent, on se croirait en pleine tempête, et le jour, il faut sans cesse tenir son chapeau de peur qu’il soit emporté.
L’autre particularité de cette île est qu’il s’agit du « Lourdes » Grec, cette île-sanctuaire attire un grand nombre de pèlerins pour le 15 août (à éviter donc à cette période si cela ne vous intéresse pas), et les principaux magasins vendent des bougies, des icônes, des croix et autres accessoires religieux. Il y a une grande église, la Panagia, en hauteur par rapport au port ; un chemin en moquette est installé le long de la rue sur 500 m pour les fidèles qui souhaiteraient y monter à genoux.
Les paysages sont aussi particuliers, très sauvages, façonnés en escalier par des siècles de paysannerie. Il y a aussi beaucoup de pigeonniers, l’île est connue pour cela. Nous avons visité également un beau village pittoresque, Pyrgos, qui, pour être original, est bleu et blanc, avec de belles églises avec coupoles azur, du jasmin, des bougainvilliers, des lauriers roses, des ânes et des chats :-). Mais on ne s’en lasse pas !
Cette île est donc pas mal pour s’isoler un peu, faire de la randonnée, découvrir des vestiges archéologiques, et se baigner. Mais gare au vent tout de même, mais on prend vite l’habitude de caler note serviette de plage avec une dizaine de pierres :-D.
Tinos
Pigeonnier, Tinos
C’est de cette dernière île que nous sommes rentrés au Pirée, bronzés de la tête au pieds et le cœur joyeux d’avoir vécu des si belles expériences ; autant dire que ce fut des vacances inoubliables !
Je termine ce billet sur un petit point pratique, si ça peut vous aider au niveau de l’organisation. Pour nous, le séjour s’est déroulé sans la moindre anicroche, nous n’avons pas eu l’ombre d’un soucis, sauf peut-être un bateau qui a été décalé, mais pas de beaucoup et nous avions été prévenus.
- Pratique :
– Avion : vol A/R Paris – Athènes avec Air France, durée 3 h, payé 240 € 6 mois avant via le site Govoyages.
– Bateau : nous avons pris plusieurs compagnies de ferries pour relier les îles, qui se valent toutes plus ou moins : Blue Star Ferries, Nel Lines, Anek, Aegean Speedlines. Il est possible de réserver en ligne, d’imprimer les réservations reçues par mail puis les échanger contre des billets dans les nombreuses agences situées sur les ports, on ne peut pas les manquer. On peut acquérir directement les billets dans ces mêmes agences, mais nous avions vu qu’il était conseillé de réserver en août, c’est donc ce que nous avons fait. Après avoir vécu ces trajets, nous pensons qu’il est uniquement nécessaire de réserver si on veut embarquer une voiture, ou dormir en couchette, il est facile de prendre une place un peu avant pour aller le le pont. C’est rassurant de réserver, mais on est du coup un peu moins libre !
Nous avons également utilisé le site Greek Travel Pages, qui regroupe les horaires de toutes les compagnies ou presque ; une bonne vue d’ensemble pour organiser le sejour.
Les prix sont assez comparables au train en France je dirais, et restent fixes (pas d’intérêt financier à réserver à l’avance). Ils varient du simple au double si l’on prend une couchette, et sur les petits trajets les hydroglisseurs sont plus chers que les ferries. A titre d’exemple, nous avons payé 5,50 euros pour un trajet d’1/2 h en ferry, 11 € pour un trajet similaire en hydroglisseur, 22 € à 40 € pour des trajets de 4 à 6 heures, 88 € chacun pour le trajet Le Pirée-Kos (12 h), avec couchette , contre 50 € si nous avions choisi de dormir par terre. D’ailleurs, c’est assez faisable, nous l’avons fait lors du trajet Rhodes-Santorin (durée 15 h dont une nuit) pour payer moins cher cette fois-ci , nous avions mis un plaid dans un coin et nous étions aménagé un petit coin.
Ces bateaux sont plutôt ponctuels, il faut bien arriver 1/2 heure à l’avance.
– Bus : les îles sont plutôt bien desservies, nous pensions avoir peut-être besoin de louer un quad ou un scooter, mais le bus nous a permis de faire tout ce qu’on voulait. Là aussi, ils sont très ponctuels, il est préférable d’avoir un peu d’avance ! Coût : 1,60 € le ticket en ce mois d’août 2011, et parfois un peu plus pour des trajets longs (15 – 30 km).
– Hôtels : nous avions réservé des hôtels environ 5 mois à l’avance, via le site Booking. Nous avons trouvé des hôtels pas trop mal, climatisés, avec une chambre double ou duo, une (toute) petite salle de bain privée, et le plus souvent avec petit déjeuner pour des prix variant entre 40 et 55 € la nuit pour 2. A Santorin, le port est éloigné du centre ville, il est conseillé de choisir un hôtel qui se prévaut d’offrir les trajets en minibus, ils le font presque tous et ça évite de payer la navette.
– Sécurité : R.A.S
A noter : les Grecs n’aiment pas beaucoup la carte bancaire, que ce soit dans les tavernes, les boutiques ou les hôtels. Ils ne sont pas très équipés, râlent ou prétendent que le terminal est en panne, ou qu’ils l’ont prêté au frère/cousin/grand-père :-D. Nous conseillons de retirer des espèces en prévision.
Je crois avoir fait le tour, n’hésitez pas à me contacter pour toute question, et encore une fois, les îles Grecques, c’est que du bonheur !